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Cher argent, il faut qu’on parle de risque.

Sebastian Comment 1 juin 2023 7 Min. de lecture

Chaque fois qu’il s’agit de conserver et d’investir de l’argent, la question du risque se pose immédiatement. Le terme de risque semble simple, mais je peux vous assurer que chacun comprend quelque chose de différent. Il existe de nombreuses définitions du risque dans le monde de la finance et de la science, mais une seule mesure utilisée par les professionnels et les amateurs. L’interprétation de cette mesure est dominée par de nombreux schémas de pensée flous qui conduisent à de fausses attentes et à des déceptions.

Qu’est-ce que le risque ?

Commençons par les évaluations individuelles. Nous avons demandé à trois de nos clients ce que le mot risque signifiait pour eux. Les réponses présentées dans la figure 1 montrent différentes dimensions de cette notion. Il est intéressant de noter la dualité entre des attentes négatives et des attentes positives, laquelle joue également un rôle central dans le contexte des placements.

Fig. 1 Perception individuelle : que signifie le risque pour vous ? C'est ce qu'ont répondu nos clients.
Fig. 1 Perception individuelle : que signifie le risque pour vous ? C'est ce qu'ont répondu nos clients.

Le dictionnaire définit le risque comme un « résultat négatif possible dans une entreprise impliquant des désavantages ». Dans le contexte des investissements, le Gabler Wirtschaftslexikon définit le risque d’investissement comme l’« incertitude quant aux avantages d’un investissement ».

 

Comment le risque d’un placement est défini et mesuré

Dans le cas des actions, on distingue deux types de risque qui affectent une entreprise. D’une part, il y a les risques propres à l’entreprise, qui ne s’appliquent qu’à l’entreprise concernée : les erreurs de gestion, les cas juridiques, les rappels de produits, etc. en sont des exemples. Ensuite, il y a un risque de marché général (systématique) qui affecte toutes les entreprises ou un très grand nombre d’entre elles de manière égale – une récession ou une guerre en sont des exemples typiques. Bien que le risque propre à l’entreprise puisse être pratiquement éliminé en diversifiant le portefeuille avec plusieurs actions, le risque de marché subsiste même avec un portefeuille composé de nombreux titres différents. Chez clevercircles, nous utilisons uniquement des produits indiciels qui présentent une diversification maximale.

Pour les obligations, les risques les plus importants sont le risque de défaillance et le risque de taux d’intérêt. Si vous accordez un prêt à un pays ou à une entreprise au moyen d’une obligation, il est possible que le prêt ne soit pas remboursé. Ce risque de défaillance est considéré comme inexistant dans les pays stables, c’est pourquoi le taux d’intérêt d’une obligation d’État d’un tel pays est, de manière simplifiée, considéré comme un taux d’intérêt sans risque. Ce taux d’intérêt a été négatif pendant longtemps et, en Suisse, le rendement des obligations d’État à 10 ans est actuellement d’environ 0,9 %. Cela nous amène au risque de taux d’intérêt. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les nouvelles obligations deviennent plus attrayantes. Les obligations existantes perdent de la valeur parce qu’elles rapportent un taux d’intérêt moindre. Actuellement, le risque de taux d’intérêt est dominant, car les taux d’intérêt sont encore bas, du moins en Suisse, et que de nouvelles augmentations sont probables en raison de l’inflation persistante.

La volatilité en tant que mesure centrale du risque dans le portefeuille

Afin de déterminer le risque d’un portefeuille, on évalue dans quelle mesure les cours journaliers s’écartent de la moyenne sur une certaine période. Pour ce faire, on calcule l’écart-type, qui est de loin l’indicateur de risque le plus connu ; on parle de volatilité (historique). L’écarte-type donne une indication du degré de fluctuation qui est facilement comparable. Lorsque l’on évoque le risque d’un portefeuille, on parle habituellement de la force des fluctuations.

Depuis le début de l’année boursière, l’indice SPI du marché suisse des actions a affiché une volatilité annuelle moyenne d’environ 14 %, ce qui en fait un marché plutôt défensif (moins volatil) par rapport aux autres marchés actions. En comparaison, le DAX allemand a eu une volatilité d’environ 18 % sur la même période et l’indice américain S&P 500 une volatilité d’environ 21 %.

Il est communément admis que si la volatilité est élevée, cela signifie un risque plus élevé et vice-versa. Par conséquent, il faut essayer d’avoir le moins de fluctuations possible dans le portefeuille.

Mais est-ce la bonne solution ?

 

Risque d’investissement : il est impératif d’éviter ces deux mauvaises interprétations 

 

1. Moins de volatilité, c’est mieux

Comparez le placement A et le placement B dans la figure 2. Le placement A n’a pratiquement pas de fluctuations, c’est-à-dire une très faible volatilité, alors que le placement B a une volatilité élevée. Rappelons la définition du risque citée au début : « incertitude quant aux avantages d’un investissement ».

Si vous souhaitez vous constituer votre patrimoine, par exemple pour la retraite, vous avez besoin de rendement. Le rendement le plus élevé peut être obtenu avec des actions, mais celles-ci présentent de fortes fluctuations (voir le placement B). Par contre, si vous laissez votre argent sur un compte avec peu de fluctuations, vous obtiendrez très probablement un très faible rendement (= les intérêts après déduction des coûts). D’autant plus faible après déduction de l’inflation –même historiquement.

Fig. 2 Un placement à faible volatilité n'est pas automatiquement un bon placement.
Fig. 2 Un placement à faible volatilité n'est pas automatiquement un bon placement.

 

Si votre objectif est de disposer d’un capital suffisant à la retraite, alors le risque de ne pas atteindre cet objectif est beaucoup plus grand si vous laissez l’argent sur un compte présentant de faibles fluctuations.

 

Conclusion : la volatilité en soi n’est pas une bonne mesure d’évaluation des risques.

 

2. La volatilité, il faut l’accepter, il n’y a pas de choix

La force des fluctuations dans le contexte d’un portefeuille est relative et peut être considérablement réduite en diversifiant les placements et les catégories d’actifs. Un horizon de placement à long terme est encore plus important.

Comme vous pouvez le voir dans la figure 3, le rendement historique des actions et des obligations sur une courte période de placement se situe dans une fourchette très large. Plus précisément, le rendement annuel des actions de l’indice S&P 500 entre 1950 et 2018 se situait entre +61 % et -43 %. Le risque de subir une perte douloureuse si l’on n’avait investi que pendant un an était important. Inversement, si vous aviez investi pendant vingt ans, le risque de subir une perte aurait été nul. La période de 20 ans la moins avantageuse aurait tout de même produit un rendement annuel moyen de 4 %, la période de 20 ans la plus avantageuse un rendement confortable de 18 %.

Fig. 3 Le risque de fluctuation se lisse au fur et à mesure que la durée du placement augmente.
Fig. 3 Le risque de fluctuation se lisse au fur et à mesure que la durée du placement augmente.

Le risque de fluctuation peut être facilement et significativement réduit grâce à la diversification. Dans le même temps, la marge de fluctuation diminue sur une longue période de temps et le risque de perte peut être considérablement réduit, voire éliminé sur une période de placement longue. La volatilité est relative en fonction du temps et de la diversification.

Conclusion : un horizon de placement à long terme et un portefeuille diversifié sont la clé d’une constitution de patrimoine réussie.

Qu’est-ce que cela signifie pour moi ?

Si vous voulez faire fructifier votre patrimoine de manière systématique et générer un rendement raisonnable, le marché financier est incontournable. Les actions apportent le meilleur rendement, c’est indiscutable. Les actions sont également sujettes aux plus fortes fluctuations de cours en comparaison. Pour amortir ces fluctuations de cours, un horizon de placement à long terme est indispensable.

Ceux qui ne font rien maintenant et laissent leur argent sur un compte prennent un grand risque de ne pas obtenir de rendement ou même de perdre leur pouvoir d’achat réel en raison de l’inflation.

En quatre courtes parties, nous montrons ce qui compte vraiment si l’on veut qu’une constitution de patrimoine systématique soit couronnée de succès.

Lisez à ce sujet : L’ADN d’une gestion d’actifs réussie.

Fig. 4 : Utilisez le simulateur dans votre profil sur clevercircles. Définissez la stratégie et faites calculer les rendements et les fluctuations auxquels vous pouvez vous attendre.
Fig. 4 : Utilisez le simulateur dans votre profil sur clevercircles. Définissez la stratégie et faites calculer les rendements et les fluctuations auxquels vous pouvez vous attendre.

 

La constitution de patrimoine ne se fait pas toute seule. Commencez dès maintenant à faire fructifier votre argent, diversifiez vos placements et utilisez un plan d’épargne flexible pour effectuer des versements réguliers. Cela vous permettra d’atteindre vos objectifs de placement et de réduire considérablement les risques.

 

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